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J’ai voulu montrer ici comment les philosophes antiques, contrairement à un discours dominant aujourd’hui, n’étaient pas, en général, des adversaires des tyrans. Bien plus : leurs discours éthiques (sur le droit naturel ou l’intériorité) et théologiques (la Providence) ont légitimé le Principat, transformant ce qui était à proprement parler une tyrannie (i.e. l’abolition de la liberté) en modèle de bon gouvernement. Ils ont donc donné à ce qui était une aberration du point de vue des traditions civiques romaines et grecques un « principe de légitimité » (j’emprunte le mot au livre Pouvoirs de Guglielmo Ferrero, l’historien de Rome libéral et antifasciste) qui explique peut-être en partie la fragilité des traditions républicaines en Europe.
The Stoics used to explain our way of being in the world by using a specific tool : the metaphor of the Theatre. According to this image, God has put us on stage and has assigned a role to each of us. The scope of this paper is to figure out the use and the limits of this metaphor, inside the Stoic school as well as in its Cynic origins. From Aristo and Chrysippus to Epictetus, and especially in Panaetius’theory of persona, the metaphor endorses several meanings and functions, challenged by other models : the athlete, the soldier, the danser. All these images raise the same problem : to what extend the individual person can be compared to a marionette, which strings are pulled by Fortune or God ? Is it possible for us to play whatever role the God has planned for us, or do we have the power to refuse or adapt it in some way ? I argue that this is the very function of the metaphor to give us new answers to these questions : the panaetian persona, and more specifically the voice in Epictetus, give room for a kind of improvisation, therefore of freedom, for the Stoic agent.
Une lecture de la pensée politique des Stoïciens à la lumière du concept fondamental d'oikeiôsis.
« L'usage sartrien du stoïcisme, dans les Carnets de la drôle de guerre et les Cahiers pour une morale », dans Dialogue, Canadian Philosophical Review, Volume 55, Issue 2, 2016, p. 287-311.
L'usage sartrien du stoïcisme (Revue Dialogue)2016 •
A partir du témoignage des Carnets de la drôle de Guerre et des Cahiers pour une morale, le présent article vise à montrer comment Sartre fait usage du stoïcisme dans la perspective de ses propres thématiques morales que sont l’engagement et la responsabilité. Les références constantes faites aux stoïciens, et l’attitude « stoïque » qu’il dit même adopter au moment de la mobilisation, attestent d’une influence dont les tenants et les aboutissants dans l’itinéraire sartrien sont encore à élucider. Les deux écrits inachevés qui encadrent L’Etre et le Néant peuvent toutefois livrer des informations importantes sur deux types de rapports différents au stoïcisme. Dans les Carnets, l’attachement problématique du philosophe avait fait place à une critique de l’attitude stoïque démasquée comme « machination psychologique » et contraire à l’authenticité. Dans les Cahiers, le stoïcisme était en revanche plus directement critiqué au titre qu’il maintenait négativement une forme de complicité avec l’ordre établi au nom d’une liberté abstraite. A partir des passages clés de ces deux ouvrages, la présente étude montre comment Sartre emprunte au stoïcisme ses propres catégories morales, en tentant la synthèse du stoïcisme et de l’authenticité dont les Carnets avaient formulé l’ambition. From the testimony of the Carnets de la drôle de guerre [War Diaries: Notebooks from a Phony War] and the Cahiers pour une morale [Notebooks for an Ethics], this article shows how Sartre uses Stoicism for his philosophical concerns: commitment and responsibility. Sartre’s frequent references to the Stoics, as well as the “stoic” attitude he claims to adopt at the time of mobilization in World War II, attest to the influence of Stoicism. Based on key passages in these two unfinished writings that chronologically frame L’être et le néant [Being and Nothingness], this article shows that Sartre borrows his own moral categories from Stoicism. As he voices it in the Carnets, Sartre attempts to reach a synthesis of Stoicism and authenticity, a key idea in his philosophy.
Musonius problématise la politique stoïcienne de manière originale. Sous la direction du maître, l’individu assimile les principes de la vertu et renoue, dans l’ascèse, avec l’impulsion fondamentale de l’oikeiôsis. Le mariage, modèle de toute relation, fonde la petite comme la grande cité qu’il préfigure.
"Faiblesse cognitive et faiblesse morale chez les stoïciens", dans Yoann MALINGE et Olivier D’JERANIAN (éds), Rationalité pratique et motivation morale, Philonsorbonne, 11, 2017, p. 177-193.
Faiblesse cognitive et faiblesse morale chez les stoïciens (Philonsorbonne)2017 •
Les stoïciens sont connus pour avoir défendu un monisme psychologique rompant avec les conceptions classiques de l'âme, en comprenant cette dernière comme intégralement rationnelle. Ce faisant, ils rendirent compte des émotions et des passions au moyen de composants dogmatiques validés par l'assentiment. Mais les célèbres résultats de l'intellectualisme stoïcien sur le phénomène pathologique, irrationnel et excessif, occultent ceux de la faiblesse morale. Si les « faibles » sont tels en raison d'une infirmité cognitive et non d'une irrationalité pratique, comment les stoïciens définissent et distinguent l'absence de motivation de celle de contrôle de soi, mais surtout, en évitant de fournir des excuses aux faibles ?
2019 •
Fortunatae 15, 2004, p. 61-82.
La lampe d'Épictète ou le choix inaliénable2004 •
« Sur l’école d’Épictète », dans Stéphane MARCHAND (éd), Aperçus de la pensée stoïcienne, Cahiers philosophiques n° 151 (4/2017), Paris, Vrin, 2018, p. 91-104.
Sur l'école d'Épictète (Aperçus de la pensée stoïcienne - Vrin, 2018)Ancient Readings of Plato’s Phaedo, ed. by S- Delcomminette-P. d’Hoine-M.-A. Gavray, Brill, Leiden-Boston 2015
Le Phédon dans le Stoïcisme hellénistique et post-hellénistique,2015 •
La figure d’Ulysse au XXe siècle : une mise en scène du rapport de force entre affect et raison
La figure d’Ulysse au XXe siècle : une mise en scène du rapport de force entre affect et raisondans Benoît Castelnérac et Syliane Malinowski-Charles, dir.: Sagesse et bonheur: Études de philosophie morale, Paris, Hermann, 2013, p. 65-80.
« ‘L’homme libre ne pense à rien moins qu’à la mort’: la sagesse comme méditation de la vie chez Spinoza »Revue De Metaphysique Et De Morale
La sympathie universelle : union et séparation2005 •
« Le stoïcisme caché de L’être et le néant », dans Aminian TABRIZI (éd), Etudes sartriennes (n°21), Penser avec Sartre aujourd’hui, Paris, Classiques Garnier, 2017, p. 149-176.
Le stoïcisme caché de L'être et le néant (Etudes sartriennes)2017 •
2009 •
in R. Goulet (ed.), Dictionnaire des Philosophes Antiques, vol. III, París, CNRS, 2000, p. 106-151.
Épictète2000 •
2004 •
2009 •
2019 •
Philosophie antique. Problèmes, renaissances, usages, 14, p. 291-319
Le propylée et la statue. Présence et absence du néoplatonisme dans la lecture foucaldienne de la philosophie antique2014 •
Asiatische Studien/Études Asiatiques
Pierre Hadot et les "exercices spirituels": quel modèle pour la philosophie bouddhique tardive?2008 •